jeudi 26 novembre 2009

Soirée Fantastique à Fougéres

Le cinéma Le Club de Fougères organise une soirée fantastique, le vendredi 4 décembre, avec deux films: La Route de John Hillcoat et The Children de Tom Shankland. La soirée débutera à 20H avec celui-ci:

Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture... Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. C'est dans ce décor d'apocalypse qu'un père et son fils errent en poussant devant eux un caddie rempli d'objets hétéroclites - le peu qu'ils ont pu sauver et qu'ils doivent protéger. Ils sont sur leurs gardes, le danger guette. L'humanité est retournée à la barbarie. Alors qu'ils suivent une ancienne autoroute menant vers l'océan, le père se souvient de sa femme et le jeune garçon découvre les restes de ce qui fut la civilisation. Durant leur périple, ils vont faire des
rencontres dangereuses et fascinantes. Même si le père n'a ni but ni espoir, il s'efforce de rester debout pour celui qui est désormais son seul univers.


Puis à 22H30:
Deux familles se réunissent dans une maison de campagne pour célébrer les fêtes de Noël. Un havre de repos pour les parents, un parfait terrain de jeu pour les enfants. Très vite pourtant, ce moment privilégié prend une tournure qu'aucun des adultes n'aurait pu envisager : leurs propres enfants, sous l'effet d'un mal mystérieux, se retournent contre eux avec une cruauté et une ingéniosité implacables.


Deux bons films fantastique pour 11€, mais si on veut les films peuvent être vus indépendamment pour son tarif normal. Pour plus d'info, addictes d'hémoglobines, c'est ici

dimanche 8 novembre 2009

Les Herbes Folles***




Les Herbes Folles est le nouveau film d'Alain Resnais qui a reçu un prix exceptionnel du jury au dernier festival de Cannes. Le réalisateur agé de 87 ans n'en finit pas de nous étonner, une fois de plus avec cette histoire surprenante, étrange fruit de son imaginaire débridé. Car depuis quelques années on reconnait au fil de ses films les ingrédients de son cinéma : beaucoup de fantaisie, de la folie douce, une place importante accordée à l'imaginaire et un univers visuel fort.



Les Herbes Folles est l'adaptation d'un roman de Christian Gailly "L'incident". Resnais met en scène une femme Marguerite Muir (Sabine Azéma) qui se fait voler son sac à main à la sortie d'un magasin de chaussures. Un homme retraité Georges Palet (André Dussolier) va retrouver un portefeuille appartenant à cette femme et va alors vouloir retouver sa trace, rencontrer cette femme, la connaitre peut être c'est ce qu'on verra. L'histoire nous est racontée par la voix off d'Edouard Baer. On entre alors dans le film comme dans un conte, comme une histoire qu'on raconte à des enfants qui rêvent d'évasion, de surprises voire d'enchantements. Dès le début du film on s'attache à son atmosphère étrange, singulière, décalée. En effet on retrouve le tandem Dussolier-Azéma socle de la famille Resnais qui s'ouvre à de nouveaux comédiens comme Mathieu Amalric, Emmanuelle Devos, Anne Consigny ou encore Sarah Forestier et Nicolas Duvauchelle. Ce qui nous intéresse c'est le destin du couple Dussolier- Azéma, pas tant leur histoire mais plutôt la façon de la raconter, da la mettre en scène. Du point de vue de la mise en scène, Resnais montre une liberté totale qui lui permet toutes les audaces formelles. Par exemple lors d'un déjeuner familial, la caméra s'égare, virevolte sur un air jazzy. On ressent le plaisir de filmer du réalisateur. On est aussi frappé par le traitement des couleurs du chef opérateur Eric Gautier qui avait déja travaillé sur le précédent Coeurs. Son travail rappelle un certain Wong kar Wai. Les couleurs vives donnent un aspect surréaliste au film (la coiffure rouge pétante de Sabine Azéma, Les robes d'Anne Consigny...).




On peut noter également concernant les personnages du film qu'Alain Resnais s'est inspiré des comics. En effet certains sont représentés comme des personnages de b.d, le duo de policiers par exemple ressemble aux dupont-dupont. Alain Resnais crée son propre monde. Il se permet aussi d'inclure une fausse fin dans le film. Cependant on peut se sentir perdu par une narration un peu brouillonne, frustré par le manque d'épaisseur des personnages . On se dit finalement que Resnais à 87 ans expérimente encore et que ce qu'il aime c'est réserver des surprises au spectateur, le déconcerter aussi. Pari tenu.